Depuis une dizaine d’années, les outils technologiques ont acquis des capacités de personnalisation très avancées. Ils nous ont permis d’exprimer des goûts et des identités individuelles. La nature anthropomorphique des machines a toujours existé, mais jamais elle n’a atteint un tel degré de massification. Phénomène inédit et thème passionnant abordé par Santana.
Ses cyber-peintures montrent les goûts éclectiques d’utilisateurs anonymes qui ont choisi des œuvres de grands maîtres comme fonds d’écran ou avatars pour leurs réseaux sociaux. L’ironie est que ces personnages semblent piégés dans le contexte insolite dans lequel ils ont été installés.
L’exubérance plastique de la texture des traits contraste avec le minimalisme du langage cybernétique, transformant le banal des situations réelles en expériences artistiques. Tout en étant à l’écoute de ces peintures, on s’éloigne d’un futur où la création ne se fait plus sans pinceaux.
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